Ça veut dire quoi procrastiner ? Définition, causes et solutions pour arrêter de tout reporter
Procrastiner signifie remettre systématiquement à plus tard des tâches qu’on devrait accomplir immédiatement. C’est l’art de reporter continuellement ce que l’on doit faire, souvent en se trouvant des excuses ou en s’occupant avec des activités moins importantes. On prononce ce verbe « pro-kras-ti-né », avec l’accent tonique sur la dernière syllabe.
Fiche d’identité de « procrastiner »
Caractéristique | Description |
---|---|
Niveau de langage | Courant à soutenu |
Est-ce à la mode ? | Oui, terme très utilisé depuis les années 2010 |
Utilisateurs principaux | Étudiants, travailleurs, tout public adulte |
Catégorie | Comportement, productivité, psychologie |
Origine | Du latin « procrastinare » (pro = en avant, crastinus = du lendemain) |
Prononciation | « pro-kras-ti-né » |
Forme grammaticale | Verbe du 1er groupe |
Exemple | Commencer à ranger sa chambre alors que c’est l’heure d’aller chercher les enfants à l’école. |
Nuances, synonymes et antonymes
Synonymes
- Reporter
- Différer
- Remettre à plus tard
- Temporiser
- Tergiverser
Antonymes
- S’activer
- Entreprendre
- Agir promptement
- Être proactif
- S’atteler à la tâche
Nuances importantes
La procrastination diffère de la simple paresse. Procrastiner implique souvent de remplacer une tâche importante par d’autres activités (parfois productives), alors que la paresse consiste à ne rien faire. Le terme « procrastination active » désigne même un report stratégique et réfléchi.
Procrastiner : origines et mécanismes
La procrastination n’est pas un phénomène récent. Le mot lui-même vient du latin et était déjà utilisé dans l’Antiquité. Cependant, avec l’explosion des distractions numériques et la multiplication des tâches à accomplir dans notre société moderne, la procrastination est devenue un véritable enjeu de productivité.
Les psychologues identifient plusieurs causes à ce comportement :
- La peur de l’échec
- L’anxiété face à la performance
- Le manque de motivation
- La difficulté à gérer ses émotions négatives
- Le perfectionnisme excessif
Une étude de l’Université de Calgary a révélé que 80 à 95% des étudiants procrastinent régulièrement, et environ 20% de la population adulte se considère comme des « procrastinateurs chroniques ». Ce n’est donc pas un phénomène marginal !

Comment reconnaître si vous procrastinez
Vous procrastinez probablement si vous :
- Attendez systématiquement la dernière minute pour commencer vos projets
- Vous retrouvez souvent à dire « je le ferai plus tard »
- Consultez régulièrement vos réseaux sociaux au lieu de travailler
- Rangez votre bureau avant de commencer la tâche importante
- Ressentez de la culpabilité après avoir reporté vos obligations
Marie, 28 ans, témoigne : « Je me suis rendu compte que je procrastinais quand j’ai réalisé que je passais trois heures à trier mes emails avant de commencer mon mémoire de fin d’études. J’ai dû apprendre des techniques anti-procrastination pour m’en sortir. »
Combattre la procrastination : astuces pratiques
Pour cesser de procrastiner, plusieurs méthodes ont fait leurs preuves :
- La technique Pomodoro : travailler par sessions de 25 minutes suivies de 5 minutes de pause
- La règle des 2 minutes : si une tâche prend moins de 2 minutes, la faire immédiatement
- Le découpage des tâches : diviser les grands projets en petites étapes réalisables
- Le planning réaliste : prévoir du temps tampon et éviter de surcharger son emploi du temps
- L’élimination des distractions : mettre son téléphone en mode avion, bloquer les sites chronophages
Pour les cas sévères, des applications anti-procrastination comme Todoist peuvent aider à rester concentré et à éviter de repousser ses tâches.
Quand la procrastination devient problématique
La procrastination occasionnelle est normale, mais elle peut devenir problématique lorsqu’elle :
- Génère un stress important
- Impacte négativement votre travail ou vos études
- Crée des tensions dans vos relations
- Affecte votre santé mentale (anxiété, dépression)
Si vous vous reconnaissez dans ces critères, des ressources comme les livres « C’est pour quand? » de Bruno Koeltz ou « L’art de procrastiner » de John Perry peuvent vous aider à mieux comprendre et gérer ce comportement.
À retenir
Procrastiner, c’est remettre constamment à plus tard des tâches importantes au profit d’activités moins prioritaires. Ce comportement, très répandu, peut être occasionnel ou chronique. Contrairement aux idées reçues, la procrastination n’est pas simplement de la paresse, mais un mécanisme complexe lié à la gestion des émotions, du temps et du stress. Heureusement, des techniques simples comme la méthode Pomodoro ou le découpage des tâches peuvent aider à surmonter cette tendance à tout reporter au lendemain.
Vous procrastinez en lisant cet article ? Il est peut-être temps de vous mettre au travail !
FAQ : Tout savoir sur la procrastination
La procrastination est-elle une maladie ?
Non, la procrastination n’est pas considérée comme une maladie en soi, mais peut être un symptôme de troubles comme le TDAH ou l’anxiété.
Peut-on guérir de la procrastination ?
On ne « guérit » pas de la procrastination comme d’une maladie, mais on peut développer des stratégies efficaces pour la gérer et la réduire significativement.
Procrastiner est-il toujours négatif ?
Pas nécessairement. La « procrastination structurée » peut parfois permettre de faire mûrir des idées ou de prendre du recul avant d’agir.